Le flutter auriculaire est un trouble du rythme cardiaque. Un électrocardiogramme permet de faire le diagnostic. Le traitement vise à régulariser le trouble du rythme et à soigner la pathologie responsable du flutter auriculaire.
Le flutter auriculaire, qu’est-ce que c’est ?
Définition
Le flutter auriculaire est un trouble du rythme cardiaque caractérisé par des contractions coordonnées et régulières des oreillettes à un rythme trop rapide.
Le flutter auriculaire tout comme la fibrillation auriculaire est due à une atteinte de l’activité électrique des oreillettes du cœur. Une impulsion électrique se trouve piégée dans un cercle de tissu situé dans l’oreillette droite et tourne en boucle dans ce circuit à une fréquence de 300 battements par minutes.
Le flutter peut être permanent ou se manifester par crise.
Ces deux troubles du rythme augmentent le risque d’AVC et peuvent entraîner une insuffisance cardiaque.
Le flutter auriculaire peut se transformer en fibrillation auriculaire. A l’inverse, de nombreuses personnes souffrant de flutter auriculaire ont des épisodes de fibrillation auriculaire.
Causes
Les causes de flutter auriculaire sont les mêmes que celles de la fibrillation auriculaire. Ces troubles du rythme sont souvent provoqués par des maladies des artères coronaires, une cardiopathie congénitale, des maladies des valvules cardiaques ou l’hypertension artérielle. Ces deux dernières entraînent une dilatation des oreillettes ce qui augmente le risque de flutter ou de fibrillation auriculaires.
Dans 25% des cas, aucune cause n’est retrouvée. On parle alors de flutter auriculaire idiopathique.
Diagnostic
Le diagnostic de flutter auriculaire repose comme celui de fibrillation auriculaire sur un électrocardiogramme (ECG). Le flutter auriculaire se reconnaît (dans sa forme typique) à l’ECG par une déformation caractéristique des ondes auriculaires en « dent-de-scie ». Un échocardiogramme est réalisé pour détecter une éventuelle cardiopathie associée. D’autres examens peuvent être réalisés pour trouver la cause du flutter: radiographie du thorax, scanner des artères coronaires, IRM, examens sanguins.
Les personnes concernées
Le flutter auriculaire est un trouble du rythme cardiaque fréquent, en particulier chez les personnes de plus de 60 ans : il représente 60 à 65 % des tachycardies auriculaires de l’adulte (à l’exclusion de la fibrillation auriculaire). La prévalence du flutter auriculaire est d’environ 1% des plus de 80 ans.
Les facteurs de risque
Le flutter auriculaire apparaît plus fréquemment chez les hommes, souvent dans un contexte d'hypertension artérielle, de maladie coronarienne, de valvulopathie mitrale, de maladie sino-auriculaire, d'affection pulmonaire chronique ou d'antécédent de chirurgie cardiaque.
Les symptômes de flutter auriculaire
Une personne peut ne pas ressentir de symptômes lorsque son rythme cardiaque se modifie, passant d’un rythme normal à un flutter auriculaire.
Le flutter auriculaire peut à l’inverse se signaler par différents signes.
Premier signe : des palpitations
Dans la moitié des cas, la personne ressent des palpitations (fréquence cardiaque comprise entre 100 et 150 battements par minute), qui peuvent avoir une durée variable ou être permanentes.
Fatigue et intolérance à l’effort
Le flutter auriculaire peut se signaler par une sensation de fatigue et de faiblesse lors d’efforts et au repos.
Dyspnée (essoufflement)
La dyspné traduit une insuffisance cardiaque.
Des douleurs dans le thorax
Le flutter auriculaire peut entraîner des douleurs dans le thorax, parfois des vertiges et/ou étourdissements.
Le traitement du flutter ariculaire
Le traitement du flutter consiste en premier lieu à la prise en charge de la pathologie causale : cardiopathie, hyperthyroïdie.
Le traitement symptomatique du flutter auriculaire a plusieurs objectifs : ralentir la fréquence cardiaque, prévenir les complications (AVC notamment), permettre au cœur de retrouver un rythme normal, maintenir le cœur à un rythme normal.
Pour ralentir la fréquence cardiaque, des médicaments sont administrés par voie intraveineuse ou orale (bêta-bloquants, inhibiteurs des canaux calciques, Digoxine).
Les complications sont prévenues par la prise de médicaments anticoagulants ou d’aspirine. Les anticoagulants sont poursuivis au long cours car l’arythmie peut récidiver sans que la personne qui en souffre en soit consciente, avec un risque d’AVC.
La régulation du rythme cardiaque se fait avec des médicaments, par un choc électrique externe ou une ablation par radiofréquence. L’ablation par radiofréquence est le seul traitement curatif du flutter auriculaire, celui-ci récidivant le plus souvent après un traitement pharmacologique.
Des médicaments permettent de maintenir le cœur à un rythme normal.
Prévenir le flutter auriculaire
Le flutter auriculaire peut être prévenu dans certains cas en évitant certains facteurs de risque par exemple l’hypertension artérielle.
En cas de flutter auriculaire chronique ou récidivant, l’anticoagulation à long terme est nécessaire pour prévenir les accidents cardio-vasculaires cérébraux.