Les mucormycoses sont des infections fongiques rares, mais graves qui peuvent entraîner le décès. Elles touchent essentiellement les personnes immunodéprimées.
Causes, symptômes, diagnostic, traitement… Tout savoir.
Définition : qu’est-ce qu’une mucormycose ?
Une mucormycose est une infection fongique rare et grave due à des moisissures présentes dans l’environnement, plus précisément à des champignons filamenteux de l’ordre des Mucorales. Ces champignons sont présents dans les matières organiques en décomposition, les sols ainsi que dans les poussières.
Il existe plusieurs genres, les plus souvent impliqués sont :
- Rhizopus sp ;
- Lichtheimia sp ;
- Apophysomyces sp ;
- Mucor sp.
Cinq formes cliniques de mucormycoses ont été identifiées :
- les mucormycoses rhino-orbito-cérébrales ;
- les localisations cutanées primitives ;
- les atteintes pulmonaires primitives ;
- les formes gastro-intestinales primitives ;
- les atteintes primitives.
Quelles sont les causes des mucormycoses ?
Les mucormycoses se transmettent le plus souvent par voie respiratoire. Ils peuvent aussi pénétrer dans l’organisme via une peau fragilisée, une plaie, une brûlure ou une plaie chirurgicale. Les toxicomanes peuvent également se transmettre des mucormycoses par un échange de seringues contaminées.
Quels sont les symptômes d’une mucormycose ?
Les mucormycoses rhino-orbito-cérébrales touchent les fosses nasales, les sinus, la face, le palais, les orbites et les structures osseuses de la base du crâne et le cerveau
Les localisations cutanées primitives
L'infection provoque une réaction inflammatoire autour de la plaie et peut s'étendre aux tissus sous-cutanés.
Les atteintes pulmonaires primitives
Les signes pulmonaires sont associés à de la fièvre.
Les formes gastro-intestinales primitives
Elles se manifestent par :
- des douleurs ;
- des troubles du transit ;
- des saignements digestifs ;
- de la fièvre.
Les atteintes disséminées
Le cerveau, la rate, les reins, le cœur, le foie, la peau et le tube digestif sont les localisations secondaires les plus fréquentes.
Comment soigner une mycormycose ?
Le traitement doit être débuté le plus rapidement possible pour éviter le décès. Un antifongique puissant est administré en intraveineuse. La maladie sous-jacente doit également être traitée. En cas de diabète incontrôlé, de l’insuline est administrée pour faire baisser le taux de glycémie. Les tissus nécrosés sont retirés, mais malgré tout, les décès sont fréquents.
Comment diagnostiquer une mucormycose ?
Le diagnostic repose sur la mise en culture et l’analyse des échantillons des tissus infectés au microscope. La mise en évidence du champignon confirme le diagnostic.