Pour traiter la hernie discale il faut reposer le dos, prendre des médicaments... Quels sont les traitements adaptés ?
Tous les détails se trouvent dans cette fiche.
Hernie discale : les traitements adaptés
Le traitement de la hernie discale comporte principalement une mise au repos, la renonciation aux comportements à risque pour le dos et la prise de médicaments pour soulager la douleur et réduire l’inflammation.
Dans la majorité des cas, ces mesures sont suffisantes pour réduire les symptômes et guérir la hernie discale. En effet, environ 60 % des personnes atteintes répondent bien à ces traitements en 1 semaine, et 90 % en moins de 6 semaines. La chirurgie est rarement nécessaire.
Reposer le dos
Le repos au lit peut être utile pour 1 jour ou 2 maximum en phase de douleur aiguë. Il est cependant préférable de ne pas prolonger ce repos au-delà de 1 ou 2 jours et de reprendre ses activités dès que possible. L’inaction et l’immobilité peuvent causer l’atrophie et l’affaiblissement des muscles du dos et compromettre la mobilité normale des articulations de la colonne lombaire.
Les positions qui reposent le mieux la colonne lombaire sont les suivantes :
- couché sur le côté, genoux repliés, un oreiller sous la tête et un autre entre les genoux (les femmes enceintes peuvent ajouter un oreiller sous leur ventre) ;
- couché sur le dos, sans oreiller sous la tête, avec un ou plusieurs oreillers sous les genoux et une serviette roulée ou un petit coussin dans le creux du bas du dos.
Au cours des premiers jours, des applications de glace à la colonne, près de la hernie, aident à diminuer la douleur (mais non l’inflammation, logée trop profondément). Par la suite, il est suggéré d’appliquer de la chaleur ou de prendre des bains chauds.
Médicaments
Médicaments contre la douleur
Pour maîtriser la douleur temporairement et sur une courte période (habituellement, de 7 à 10 jours, occasionnellement de 2 à 3 semaines, mais rarement plus), on prend généralement des analgésiques (acétaminophène : Tylénol® ou acide acétylsalicylique : Aspirine®), des anti-inflammatoires (comme l’ibuprofène : Advil®, Motrin®, par exemple) ou des relaxants musculaires (Robaxacet®).
Si la douleur est intense et tenace, le médecin pourra prescrire des antidouleurs plus puissants de type narcotiques, ou de plus fortes doses d’anti-inflammatoires.
Note : il est important que les femmes enceintes consultent leur médecin avant de prendre l’un ou l’autre de ces médicaments.
Médicaments par injection
Pour venir à bout des douleurs persistantes, des injections épidurales de corticostéroïdes ou d’analgésiques sont parfois prescrites. L’injection d’enzymes (la chymopapaïne) dans le disque intervertébral peut aussi être pratiquée.
Les enzymes détruisent la portion du disque qui fait saillie et qui comprime le nerf, ce qui permet d’éviter la chirurgie. Par contre, les enzymes tendent à être moins utilisés, car ils peuvent provoquer des réactions allergiques importantes.
Physiothérapie
Une fois les symptômes atténués, le médecin pourra prescrire des séances de réadaptation afin d’accélérer la guérison complète. Il s’agit essentiellement d’exercices qui permettent d’améliorer la posture, de renforcer la musculature du dos et de l’abdomen et d’assouplir le corps.
Chirurgie
Les traitements chirurgicaux sont employés si les douleurs persistent et sont incommodantes, s’il y a une faiblesse musculaire persistante dans un bras, une jambe, un orteil, etc., ou en cas de symptômes plus graves.
La chirurgie permet d’éliminer la pression qu’exerce le disque intervertébral sur les racines nerveuses. Différentes techniques sont utilisées. La discectomie consiste à faire l’ablation complète ou partielle du disque intervertébral.
Cette opération peut aussi se pratiquer en laparoscopie : c’est la microdiscectomie. Cette technique moins invasive nécessite seulement une petite incision de la peau. Elle est couramment utilisée aux États-Unis, mais encore peu au Québec. Les 2 types de chirurgies donnent des résultats semblables.
La chirurgie comporte certains risques : contracter une infection, subir une lésion à un nerf, avoir des cicatrices fibreuses ou créer un stress sur d’autres vertèbres.